Début août 2020, plusieurs organisations ont cité l’État belge et Fedasil à comparaitre. L’objectif de cette démarche était de les enjoindre à respecter les lois belge et européenne en garantissant un accueil immédiat aux demandeur·euse·s d’asile (demandeur·euse·s de protection internationale). En effet, depuis le début de la crise provoquée par le coronavirus, les personnes plus vulnérables sont les premières victimes des mesures d’urgence prises par le gouvernement. Ainsi depuis mars des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants demandeur·euse·s d’asile sont forcé·e·s de vivre dans la rue et n’ont pas accès à l’aide médicale, sociale, psychologique, juridique et matérielle dont il·elle·s ont besoin et à laquelle il·elle·s ont droit.
Parmi les organisations à l’initiative de cet appel se trouve le Service droits de jeunes de Bruxelles, membre de la CODE, qui a créé il y a plus de 20 ans une plateforme dédiée à la migration pour les mineurs : la Plate-forme Mineurs en exil. Ces vingt années d’existence sont l’occasion pour la CODE de revenir sur les circonstances, les accomplissements, les avancées mais aussi les combats perdus ou encore les reculs que les mineurs en exil ont vécu en Belgique. Tout cela au travers du discours que la directrice du Service, Christelle Trifaux, a fait pour la célébration des 20 ans de la Plate-forme.