En Belgique, l’euthanasie est autorisée pour les majeurs et les mineurs « capables de discernement » (qui en font la demande en accord avec leurs parents). Plus précisément, une loi de 2002 l’autorise pour les personnes majeures et pour les mineurs émancipés. En 2014, après des années de débats houleux, cette loi a été étendue aux mineurs (non émancipés). Concrètement, certaines conditions intégrées dans le texte de 2002 ont été modifiées ou ajoutées afin de l’adapter aux enfants (les conditions d’application de la loi restent plus restrictives pour les mineurs que pour les majeurs).
L’adoption de cette loi est intervenue suite aux nombreuses demandes de praticien·ne·s (oncologues, pédiatres, infirmier·ère·s…) confronté·e·s à des souffrances incurables et insupportables de patient·e·s mineur·e·s. Forcément, la question de l’euthanasie d’un enfant est un sujet particulièrement sensible, car elle touche directement à la souffrance et à la mort des enfants, mais également à la peine et à la douleur des parents et des proches qui sont confrontés à un événement bouleversant, « contraire à l’ordre naturel des choses ».