Enfance et migrations : réalités méconnues ou déni de droits mondialisé ?
Chaque année, des milliers de femmes et d’hommes tentent de rejoindre l’Europe par la mer ou par la terre. Ils fuient la pauvreté, la persécution ou les affrontements dans divers lieux du globe. Selon les chiffres du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR), à la fin de l’année 2013, 50 millions de personnes étaient ainsi victimes de déplacements forcés dans le monde. Les spécialistes des migrations sont encore plus alarmants.
L’un d’entre eux, comme Michel Agier, anthropologue, avance le chiffre d’au moins 70 millions de personnes migrantes. Selon lui, ce nombre comprendrait 16 millions de personnes ayant traversé une frontière, 30 millions seraient déplacées au sein de leur propre pays et plus ou moins 30 millions de personnes seraient déplacées suite à des catastrophes naturelles. Sources d’amalgames, les « catégories » administratives qui tentent de désigner la personne en situation d’exil cachent des adultes mais aussi des enfants en quête de vies meilleures, en course vers des lieux plus sûrs où leur vie pourrait avoir davantage de valeur.