Au cœur de notre étude, une question : Quel bilan à tirer un an après l’Année 2010 ? Autrement dit,
cette année peut-elle être considérée comme « un véritable levier pour mobiliser l’opinion publique,
les médias et l’ensemble des décideurs afin que ceux-ci agissent de manière solidaire contre la
pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale » ?
La Coordination des ONG pour les droits de l’enfant, qui est un réseau d’associations veillant à la bonne application de la Convention relative aux droits de l’enfant en Belgique, a souhaité dresser un bilan de l’année écoulée pour les enfants et les familles en Belgique en termes de pauvreté.
Pour ce faire, nous nous sommes basés sur des échanges avec l’ensemble de nos membres (Amnesty international, ATD Quart Monde, Badje, le BICE Belgique, le Conseil de la Jeunesse, DEI Belgique section francophone, ECPAT Belgique, la Ligue des familles, la Ligue des droits de l’Homme, Plan Belgique, UNICEF Belgique) ainsi qu’avec divers experts travaillant en Belgique (respectivement au sein de l’Office national de la naissance et de l’enfance, des Réseaux wallon et belge de lutte contre la pauvreté, du Service de lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale, et de la Kinderrechtencoalitie Vlaanderen, pendant flamand de la CODE). Des réponses de mandataires politiques contactés dans le cadre de notre étude ont par ailleurs été analysées.
L’analyse contenue dans la présente étude représente le point de vue de la CODE en tant qu’acteur des droits de l’enfant en Belgique, et en particulier en Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce point de vue n’est certainement pas exhaustif15, et mériterait par ailleurs un suivi à plus long terme : nous possédons encore peu de recul par rapport à l’Année 2010. En outre, cette étude n’a pas pu profiter de l’expertise des premiers concernés, les enfants et familles en situation de pauvreté, si ce n’est via des acteurs travaillant directement avec ces personnes.
