Cet été 2015, l’Europe a pris conscience de la catastrophe humanitaire qui se jouait sous ses yeux depuis déjà plusieurs années. Il aura fallu la mort d’un petit garçon de 3 ans, noyé et échoué sur une plage de Bodrum (Turquie), pour provoquer l’électrochoc que n’avaient su déclencher d’autres drames tels que celui de Lampeduza (Italie) en 2013. La médiatisation de ce décès combinée à l’accumulation des accidents en mer et à l’arrivée massive de migrants dans les pays d’Europe occidentale ont ouvert les yeux de millions d’européens qui ont réclamé de leurs élus des actions immédiates pour accueillir ces personnes qui fuient la guerre.
Cette actualité est l’occasion pour la CODE d’aborder la question de l’accueil réservé aux mineurs étrangers dans notre pays. Une première analyse (celle-ci) est consacrée aux mineurs étrangers non accompagnés (MENA) et une seconde, aux mineurs étrangers accompagnés de leur famille.
Nous démarrons la présente analyse par le rappel de la nécessité d’un encadrement particulier. Ensuite, nous aborderons les sujets de préoccupation récurrents concernant la façon dont sont traités les MENA en Belgique, après quoi nous parlerons des impacts de la crise sur les MENA. Enfin, nous évoquerons quelques pistes de réflexion et des recommandations.