Date de la publication : Mai 2019

Aux urnes, jeunes citoyen.ne.s ?

Depuis mi-2018, à l’occasion de nombreuses actions pour le climat, les jeunes ont pris une place importante dans les paysages médiatiques et politiques. Devant leur détermination, mais aussi la maturité de leur réflexion et la légitimité de leurs inquiétudes et de leurs revendications, la question de l’abaissement de l’âge du droit de vote a été à nouveau soulevée.

Le débat n’est pas neuf et revient de manière récurrente, notamment en périodes pré- et post-électorale. À chaque fois, des arguments assez semblables sont avancés, comme celui de la maturité : « Les jeunes mûrissent à un rythme beaucoup plus rapide qu’autrefois et souffrent de n’être pas utilisés à temps, dans la vie politique, économique et sociale qu’ils subissent sans pouvoir y prendre leur part de responsabilité et qu’ils contestent précisément, parce qu’ils n’ont pas été associés aux discussions et aux décisions qui conditionnent l’avenir de la société dans laquelle cependant ils sont les premiers impliqués ».

À la veille des élections européennes, fédérales et régionales du 26 mai 2019, la Coordination des ONG pour les droits de l’enfant (CODE) a souhaité se pencher sur la question de l’abaissement de l’âge du droit de vote, dans la perspective de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies de 1989 qui prévoit, en son article 12, le droit à une participation effective des enfants pour toute question qui les concerne. La présente analyse vise à présenter les principaux arguments en faveur et en défaveur de cet abaissement.

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