La Coordination des ONG pour les droits de l’enfant (CODE), réseau d’associations qui veille à la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l’enfant en Belgique et en
particulier en Fédération Wallonie-Bruxelles, effectue un travail d’étude, d’information et de
plaidoyer sur les droits de tous les enfants et en particulier sur les plus vulnérables d’entre
eux. Aussi a-t-elle souhaité se pencher sur la situation des enfants placés dans le cadre de
l’Aide à la jeunesse, en interrogeant spécifiquement la question de leurs relations avec les
membres de leur cellule familiale d’origine.
Dans le cadre de précédents travaux, la CODE avait en effet accordé une grande attention aux questions en lien avec le droit à connaître ses origines personnelles, via l’étude d’autres situations spécifiques : les enfants nés dans le secret de leur naissance, et les enfants de parents détenus en prison.
Ces travaux avaient été l’occasion de rappeler les conséquences profondes, pour l’enfant, d’une séparation avec sa cellule familiale d’origine. En particulier, nous avions rappelé la souffrance chez l’enfant, même devenu adulte, dès lors qu’il est privé de contact avec ses parents, voire d’accès à ses origines personnelles. Pour ces enfants, le risque de vivre une rupture à l’intérieur d’eux susceptible de les empêcher de se construire a été maintes fois démontré.