Tout au long de crise sanitaire, la CODE et ses membres ont eu à coeur de rappeler l’importance du droit des enfants à l’information, précondition indispensable à l’exercice de leur droit à la participation aux prises de décisions les concernant. En effet, sans accès à une information précise et adaptée, les enfants peuvent se retrouver dans l’incapacité de comprendre, défendre ou même d’agir pour le respect de leurs propres droits. Aussi bien en tant qu’individus qu’en tant que groupe(s).
La notion d’information child friendly (dans le sens « adaptée aux enfants ») a été et est fréquemment utilisée par les acteur·rice·s droits de l’enfant, notamment dans les recommandations adressées aux politiques et aux professionnel·le·s du secteur de l’enfance. Elle l’est d’autant plus en contexte de crise : climat, COVID-19, attentats, etc… En effet, les crises – qu’elles soient sanitaires, sécuritaires, économiques ou climatiques – concernent également les enfants et les jeunes, et quantité d’informations à leur sujet – vraies, fausses, partielles – sont déversées via de nombreux canaux.
L’utilisation du concept d’information child friendly semble, de prime abord, renvoyer à une demande simple : que toute information concernant les enfants et/ou susceptible de les intéresser leur soit communiquée dans une version qui leur soit adaptée, tant au niveau de la forme que du fond. Si cette recommandation est portée depuis longtemps par la CODE et ses membres (notamment), nous constatons également qu’elle est rarement suivie d’actions satisfaisantes. Ce constat pousse aujourd’hui la CODE à rédiger sa première analyse sur le sujet. L’objectif étant de creuser un concept dont les contours ne semblent pas suffisamment définis pour se voir traduits dans nos réalités quotidiennes.