Depuis 30 ans, l’enfant, défini comme toute personne de moins de 18 ans, dispose formellement de droits fondamentaux grâce à la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies, qui est d’application partout à travers le monde… hormis aux États-Unis (qui ne l’ont pas ratifiée). En son honneur, le 20 novembre a été décrété « Journée internationale des droits de l’enfant ».
Il aura fallu des siècles et les écrits de Janusz Korczak et de Françoise Dolto pour reconnaître que l’enfant est une personne qui, à l’instar de l’adulte, a des besoins et des compétences et doit être respectée et entendue, mais également protégée et aidée de manière spécifique. La prise en compte de son intérêt dans toutes les décisions qui le concernent doit primer. C’est ce que l’on appelle l’intérêt supérieur de l’enfant.
Si la Convention n’a pas pris une ride et a, comme espéré, été à l’origine d’avancées considérables, le sort de nombreux enfants reste malgré tout peu enviable, ici et ailleurs. Certains sont si peu pris en considération qu’ils en deviennent invisibles, avec l’effet boule de neige que l’on peut imaginer : besoins non reconnus, non prise en compte dans les statistiques, législations inadaptées, risque accru d’accompagnement inadéquat, droits bafoués, augmentation de la vulnérabilité, développement entravé…